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Un ancien ingénieur de Mercedes se plaint du favoritisme dont profitent les Européens sur le marché de l’emploi en Formule 1

À l’heure où une certaine frange de la société est demandeuse de changement et plus d’équité, il n’est pas surprenant de voir les Américains, propriétaire de la Formule 1 depuis 2017, militer pour que leurs compatriotes aient plus de visibilité dans un sport dominé majoritairement par les Européens.

C’est le message qui a été prôné par Gabriel Elias, ex-ingénieur chez Mercedes.

Après avoir passé six années à Brackley au sein du département conception, Elias s’est déclaré surpris du manque de représentativité des ingénieurs américains en F1.

C’est effectivement le cas, mais cela s’explique assez simplement.

La Formule 1 est à la base, un sport créé sur le vieux continent d’où la présence massive de mécaniciens, de pilotes et bien évidemment d’ingénieurs originaire de cet endroit.

De par sa longue histoire dans le monde du sport automobile, les Britanniques sont largement représentés et reconnus dans la profession comme étant très qualifiés.

Ajouté à cela, depuis un certain nombre d’années, la plupart des équipes de Formule 1 ont basé leurs usines au Royaume-Uni. Il n’est donc pas surprenant que ces dernières fassent appel directement aux talents des locaux.

Aucune équipe ne déroge à cette logique de recrutement, pas même Haas F1 Team pourtant de nationalité américaine.

Il va sans dire que faire bouger les choses sera extrêmement difficile. Elias reste tout de même confiant et a lancé un appel à la FIA afin qu’elle puisse faire bouger les choses.

Gabriel Elias :

Lors de mon passage chez Mercedes, j’ai eu beaucoup de chance, car ma carrière a été meilleure que la plupart des ingénieurs en F1.

En ce sens que durant cette période, j’ai occupé trois postes différents, et j’ai eu l’opportunité, en 2017, d’être impliqué dans tout le processus de création et de mise en œuvre de la voiture, ce qui arrive très rarement.

Mais maintenant, cela appartient au passé et ma dernière journée au sein de l’équipe Mercedes était en août dernier. Maintenant je suis de retour en Floride.

Durant toutes ces années, j’ai pu constater à quel point il était difficile de rentrer en Formule 1 et ce, quel que soit le poste, si vous n’êtes pas originaire du continent européen, même si on ne peut pas dire que cela soit totalement impossible.

Mais si vous n’êtes pas Européen, vous rencontrerez beaucoup d’obstacles.

Ce ne sont pas forcément les équipes qui créent ces obstacles, mais ils préfèrent des spécialistes britanniques qualifiés aux professionnels venant d’Amérique ou d’Asie, car ces derniers ont besoin d’un visa.

Un Américain doit donc travailler beaucoup plus dur qu’un Européen pour obtenir un emploi.

C’est pourquoi nous devons faire quelque chose pour surmonter ces barrières plus facilement, afin que les gens du monde entier puissent postuler à un emploi en F1, même si je ne m’attends pas à ce que les équipes elles-mêmes, entreprennent des actions en ce sens.

Ce problème est trop grave pour que ce ne soit que les équipes qui agissent pour changer les choses.

La FIA doit également s’impliquer et prendre le leadership pour enrayer cette problématique.

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